Le langage, Socrate : la parole de Socrate, par Nicolas Grimaldi

par Isabelle Smadja

Citations à l’appui, Nicolas Grimaldi réfléchit au paradoxe de la pensée socratique : alors même que Socrate dit sa méfiance envers le pouvoir rhétorique, nombre des contemporains de Socrate ont mis en avant la puissance des discours de Socrate « En t’écoutant, lui dit Ménon, il me semble avoir été drogué. Tu m’as si bien ensorcelé que je ne sais plus même ce que je pense. » Cette magie, affirme Grimaldi, c’est elle qui faisait le charme de Socrate. Il envoûtait. On s’éprouvait aussi bouleversé par sa parole qu’il arrive qu’on le soit par la musique. Comme s’il se fût agi d’une transe dionysiaque, on en était possédé. Aussi Alcibiade avouait-il ne pouvoir l’écouter sans en être subjugué. Et en effet, le désignant dans Les nuées comme le plus célèbre des sophistes, Aristophane ne montrait-il pas Socrate capable de persuader n’importe quoi à n’importe qui ?

Voir en ligne : conférence filmée de Nicolas Grimaldi dans le cadre du projet EEE