Le Brio : un film sur les bienfaits de l’éloquence

« Avoir raison ; La vérité, on s’en fout. » « Le Brio » est une comédie française réalisée par Yvan Attal, avec pour acteurs principaux Daniel Auteuil et Camélia Jordana. Sorti le 22 novembre 2017 en France chez Pathé,  le film dure 1h35.

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Camélia Jordana                                 Daniel Auteuil

Résumé :

Neïla Salah, une étudiante inscrite à l’université parisienne d’Assas, arrive en retard dès son premier cours de droit. D’emblée, elle se fait remarquer par le professeur Pierre Mazard, connu pour ses provocations à caractère raciste, qui n’hésite pas à la discréditer devant tout l’amphithéâtre. Rappelé à l’ordre, il se voit contraint de présenter Neïla aux prestigieux concours d’éloquence pour rehausser son image. Tous deux vont alors devoir dépasser leurs préjugés et apprendre à communiquer, non sans cynisme, pour pouvoir briller sous les projecteurs, avec une arme de taille : la parole. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=SsG-4mHCfBI

Critique : 

Ce film dénonce, avec brio, les préjugés racistes et démontre que notre destin est à choisir, et non voué à la fatalité. Ainsi, Neïla est attaquée sans relâche, en raison de ses origines étrangères. Cependant, au lieu de baisser la tête et d’accepter ces brimades, elle décide d’affronter la foule, avec l’aide de son professeur, et de susciter l’admiration par l’usage des mots.

Pierre Mazard est convaincu que la vérité importe peu ; seul l’argumentation, la capacité à convaincre compte. Dans ce concours, le but n’est pas de déclamer ses pensées, mais de défendre une idée, qu’on la soutienne ou non, et de faire en sorte que le jury y adhère. Cette initiative se révèle alors formatrice pour la jeune étudiante qui désire devenir avocate, puisqu’elle apprend ainsi à adopter la neutralité en dépit de son opinion personnelle.

A l’inverse, Mounir, le petit ami de Neïla, représente l’archétype du banlieusard qui s’est détourné des études et méprise les personnes instruites. S’il ne s’exprime pas dans un français correct, il parle, à la différence de l’héroïne, avec son cœur et révèle ses sentiments sans les déguiser, sans chercher à prouver quelque chose.

J’ai notamment apprécié la richesse du film, grâce aux références philosophiques telles que « L’Art d’avoir toujours raison » écrit par Schopenhauer, et le lexique littéraire employé à foison, qui contraste avec certaines insultes populaires prononcées par les divers personnages. De plus, alors que Neïla devait initialement servir de prétexte pour la rachat de Pierre, les deux protagonistes vont apprendre à se découvrir et à apprécier leurs caractères divergents, oubliant, l’espace d’un instant, les enjeux du concours.

En somme, je vous recommande vivement de vous rendre dans le cinéma le plus proche pour visionner ce film qui aborde un sujet sérieux, celui des préjugés et, plus particulièrement, le racisme, tout en préservant une certaine pointe d’humour !

 

 

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