Quelles valeurs éducatives faut-il privilégier ?
Article mis en ligne le 31 janvier 2008
dernière modification le 19 mars 2009

par Patrice Birbandt
logo imprimer

Pour un enseignant, il existe différentes manières de "ne pas prendre en charge" la difficulté scolaire.

Du refus pur et simple ["Je ne suis pas là pour m’occuper de ceux qui n’y arrivent pas.C’est leur problème, pas le mien"] à l’acharnement pédagogique ["Tu recommenceras autant de fois qu’il le faudra mais tu y arriveras."] en passant par le renvoi systématique à d’autres adultes ou structures ["Ce n’est pas de ma compétence. Il y a des enseignants spécialisés pour çà."].

Dès lors, vouloir "Prendre en charge" la difficulté scolaire suppose de privilégier des options éducatives associées à un ensemble de valeurs comme celles définies ci-après.


Valeur 1 : « L’élève … en difficulté » est d’abord … un enfant (ou un adolescent)

A ce titre, il bénéficie de l’ensemble des droits que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant lui a donnés, le 20 novembre 1989.

Questions à se poser par l’enseignant :
- Comment, au sein de ma classe et de mon établissement, je fais connaître et respecter ces droits, en particulier le droit à la liberté d’opinion, à la liberté d’expression, à la liberté d’association, le droit à l’information, à la protection contre les mauvais traitements ...


Valeur 2 : « L’élève … en difficulté » est aussi … un élève

A ce titre, il devrait pouvoir bénéficer d’un ensemble de droits accordés à tout enfant ou adolescent dans l’exercice de son métier d’élève.

Questions à se poser par l’enseignant :
- Comment je garantis au sein de ma classe les meilleures conditions pour apprendre ? Comment je gère la difficile cohabitation entre des enfants, un adulte et des savoirs à acquérir ?


Valeur 3 : « L’élève … en difficulté » est enfin ... un élève particulier

A ce titre, il devrait pouvoir bénéficier d’un ensemble de droits spécifiques comme par exemple :
- Le droit de ne pas correspondre à l’image du « bon élève » ;
- Le droit de ne pas être « jugé coupable » de ses échecs ;
- Le droit à une aide personnalisée inscrite dans un projet individuel
- Le droit à des réponses et des dispositifs variés, interrogés et constamment régulés ;
- Le droit d’être pris en charge par l’ensemble des maîtres du cycle ou des professeurs ;
- Le droit d’être aidé et encouragé par ses camarades ;
- Le droit d’être évalué en termes de progrès plutôt qu’en termes de résultats ;
- Le droit de « régresser » parfois, sans être abandonné à son sort ;
- Le droit à l’optimisme, la patience et la bienveillance des adultes de l’école ;
- Le droit, avec ses parents, de considérer que l’école est, avant tout, faite pour ceux qui, sans elle, ne réussiraient pas.

Questions à se poser par l’enseignant :
Comment je mets en œuvre ces droits dans ma classe, dans mon établissement, avec mes collègues, les parents d’élève, les autres adultes ?

P.S. :

Les documents présentés dans cette rubrique ont une vocation informative et n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

- La convention des Droits de l’enfant
Version intégrale de la convention.
Texte adapté pour les enfants par l’UNICEF.
Site DEI France

- Des dessins animés pour illustrer les Droits de l’enfant
8 dessins animés illustrant chacun un droit particulier à visionner en direct.
Site de l’UNICEF

- Le défenseur des enfants
Une autorité indépendante pour faire connaître le Droit des enfants et les faire respecter.
Site du Défenseur des enfants

- Les droits imprescriptibles de l’apprenant
Un article de Philippe Perrenoud, 1995.
Site de Philippe Perrenoud

- Les élèves en difficulté ou en échec scolaire.
Un dossier el ligne réalisé par le groupe IMF de Meurthe-et-Moselle
Site des Maîtres-Formateurs de Meurthe-et-Moselle







2008-2023 © Pour PREndre en charge la difficulté à l’école - Tous droits réservés
Site réalisé sous SPIP
avec le squelette ESCAL-V3
Version : 3.85.7