Présentation
Cet article se veut la synthèse écrite d’une présentation faite oralement par A. Guinemer, animateur de l’IREM de Lorraine, aux membres du groupe "TICE et pédagogie" de l’IREM de Lorraine en décembre 2013. Le logiciel utilisé était WorkSpace, solution choisie par le département de Moselle. Les fichiers disponibles seront donc des fichiers GWB (WorkSpace) et, pour ceux ne disposant pas de ce logiciel, des fichiers figés en PDF.
L’auteur détaille des éléments qui rendent un système de vidéoprojection interactif plus intéressant en cours de mathématiques par rapport à un simple système de vidéoprojection. Par système de vidéoprojection interactif, on entend un VPI (vidéoprojecteur interactif), un TNI (tableau numérique interactif) ou un TBI (tableau blanc interactif). Dans l’article, c’est l’expression VPI qui sera retenue. On pourra aussi se reporter à la page "TBI et mathématiques" sur ce site pour d’autres exemples.
Cet article est tiré du site de l’auteur avec son aimable autorisation et est publié sous licence CC BY-NC-ND 3.0 FR.
Introduction
Techniquement, il me paraît important de rappeler qu’un tel système peut également être obtenu à l’aide d’une tablette, d’un vidéoprojecteur standard et d’une clé ASFI type Tron Smart ou AirLink. Il n’est pas nécessaire qu’un réseau ASFI soit disponible (même si cela simplifie les choses et on pourra alors opter pour une petite borne, par exemple de type TP-Link TL-WR710n).
Les cartes mentales
J’utilise beaucoup les cartes mentales. Grâce à un VPI, on obtient rapidement un visuel varié et simple. En cas d’interruption du cours, on peut reprendre là on l’on s’est arrêté. Lorsque je réalise une carte mentale avec les élèves, je souhaite qu’ils participent à la conception, ainsi ils ne recopient pas au fur et à mesure mais à la fin. On peut donc aisément exporter la carte mentale vers l’ENT et donner comme travail à la maison la réalisation de la carte mentale dans le cahier ce qui constitue un excellent moyen pour apprendre la leçon ainsi résumée.
Illustration n° 1 : Les triangles PDF - GWB
Illustration n° 2 : Les solides et figures géométriques PDF - GWB
Illustration n° 3 : Les usages d’internet PDF - GWB
Le tableau appartient AUSSI à l’élève
Contrairement au vidéoprojecteur où l’élève se retrouve rarement dernière le clavier, il peut agir activement sur le VPI. On peut envoyer les élèves au tableau de la même façon qu’on le ferait avec un tableau standard. De la même manière, l’absence de clavier permet à l’enseignant de rester face à l’élève tout en utilisant le tableau et cela sans être caché derrière un écran.
Illustration n° 4 : Correction par un élève d’un exercice numérique PDF - GWB
Illustration n° 5 : Correction par un élève d’un exercice de géométrie PDF - GWB
Enfin l’élève peut venir utiliser le stylet (qui remplace la souris) au tableau, comme par exemple dans ce jeu au sujet de la numération utilisable en 6e : Le jeu du parachute.
Tout sur un seul document
Grâce aux logiciels de gestion de contenus de page comme WorkSpace, ActivInspire ou encore OpenSankoré, on peut se contenter de préparer les cours sur un unique document. Ce document contiendra des éventuelles images issues de banques de données ou de captures d’écran d’autres applications, des liens hypertextes pointant vers internet ou vers des fichiers internes comme, par exemple des figures de géométrie dynamique de type GeoGebra, construites en direct puis importées simultanément.
Illustration n° 6 : Utilisation de capture d’écran PDF - GWB
Illustration n° 7 : Utilisation des liens hypertextes GWB (le lien hypertexte ouvre la page Wikipédia consacrée au problème des sept ponts de Königsberg : GWB)
Illustration n° 8 : Lien hypertexte pointant vers un fichier PowerPoint interne : vidéo en ligne
Un visuel varié
Toujours grâce à ces logiciels, on peut écrire au tableau avec un visuel varié. On peut souligner, surligner, effacer, changer la couleur en un clic et à posteriori, les formes sont sans limite. Bien sûr un ordinateur équipé du logiciel et avec lequel on projette permet la même chose, mais ces logiciels n’ont été développés que grâce à l’émergence des VPI. On citera tout de même ici un logiciel qui permet d’intervenir directement sur l’écran à partir d’un simple ordinateur : ZoomIt.
Illustration n° 9 : Annotation et coloriage d’angles PDF - GWB
Illustration n° 10 : Annotation, copie d’écran et fond quadrillé PDF - GWB
Une préparation de cours simplifiée
Comme expliqué précédemment, ce document unique permet de préparer plus aisément un cours chez soi et de n’avoir alors qu’à tourner les pages au fur et à mesure afin de respecter le planning initial et sans perdre de temps sur certaines choses. Si le professeur n’est plus en train d’écrire au tableau, on dégage du temps libre pour faire autre chose : il peut suivre de plus près la progression de ses élèves dans le déroulement de la séance par exemple.
Illustration n° 11 : Exemple d’un fichier préparé pour un cours PDF - GWB
Mobilité des objets affichés
Enfin, en dernier point, on évoquera la possibilité de déplacer les objets. Grâce à cette action de glissement, on peut réorganiser le « tableau » à tout moment, mais également « trier » des objets aisément comme dans l’exemple ci-dessous où l’on place des angles dans les colonnes suivant qu’ils sont aigus, obtus ou droits :
Illustration n° 12 : Tri d’angles PDF - GWB - vidéo en ligne
Conclusion
En conclusion, on voit que les avantages sont divers. Ils sont en grande partie liés au développement des logiciels dédiés aux VPI. En déplaçant une grande partie du travail au tableau par l’enseignant vers un travail numérique, le professeur dégage du temps disponible en classe à faire autre chose. C’est là que réside à mon sens le plus grand avantage de ces outils.