
Cela n’a pas pu vous passer à côté, le Ministère de l’Éducation Nationale a décrété un mot d’ordre pour l’année scolaire 2019/2020 : écologie. Dans toutes les classes de tous les établissements du secondaire, des sixièmes aux terminales, ont été élus des éco-délégués, représentant les élèves vis-à-vis des devoirs de chacun envers l’environnement. Nous avons interviewé Madison, en classe de première, éco-déléguée et élue au CVL, afin d’en savoir plus sur son rôle.
« Es-tu réellement impliquée dans ton rôle ? Selon-toi, jusqu’où doit-il aller ? Est-il simplement un relais entre les élèves et les décisions de l’environnement ? »
« Pour être honnête, je ne me sens pas trop impliquée dans mon rôle pour l’instant. Actuellement, c’est surtout de la mise en place au niveau du Conseil de la Vie Lycéenne plutôt que des actions concrètes, mais ça ne saurait tarder. Au niveau du relais, nous avons certes le rôle des « Hermès », qui va nous servir à faire le lien entre les éco-délégués des classes et ceux du CVL, mais nous n’allons pas nous arrêter à ce rôle, qui n’est que secondaire. »
« Quels genres de projets comptez-vous faire ? De la prévention ? Ou des actions plus concrètes ? »
« Ce sera des actions beaucoup plus concrètes, on va faire un potager, une marche verte avec la collaboration de tous les lycées environnants, mettre en place un tri du papier avec des cartons de collecte dans chaque salle. D’autres projets ont été proposés, dont nous devrons discuter dans les prochaines réunions du CVL. »
« Avez-vous les moyens de réaliser vos projets ? Et quels sont-ils ? »
« On ne sait pas du tout ! Ce sont les CPE qui gèrent tout ça, on sait qu’un budget à respecter a été imposé mais nous ignorons son montant. Nous devrons aller nous renseigner nous-même pour pouvoir mettre en place nos projets. Par exemple, je suis responsable du projet potager, et je vais devoir aller voir à la mairie, trouver des bacs, et tout ça avec un certain budget qui n’a pas encore été dévoilé. »
« Comment penses-tu impliquer les gens et les sensibiliser à l’environnement ? »
« C’est souvent difficile de mobiliser les gens pour agir vraiment et encore plus dans ce domaine. Il y a certes des Éco-délégués dans la majeure partie des classes mais il faudrait qu’ils se sentent plus concernés par ce rôle, qu’ils s’investissent davantage et cela demande du temps. Je pense que c’est surtout une amorce pour que le projet puisse prendre de l’ampleur dans le futur. »