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Enfant intellectuellement précoce (EIP)

mercredi 5 novembre 2008, par Conseiller pédagogique départemental usages du numérique

 

Quels textes ? En Europe :
  • Déclaration de Salamanque ( conférence mondiale sur l’éducation et les besoins éducatifs spéciaux organisée par l’UNESCO en juin 1994, article 2 )
  • Recommandation n°1248 paragraphe 5.i du 07.10.94 du Conseil de l’Europe.
  • « La législation devrait reconnaître et respecter les différences individuelles . Les enfants surdoués, comme les autres enfants, ont besoin de conditions d’enseignement adaptées qui leur permettent de développer pleinement leurs possibilités ».

En France :

  • Loi n°2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école. Art 27 codifié L 321-4
  • Circulaire n°2007-158 du 17.10.07 relative au parcours scolaire des EIP ou manifestant des aptitudes particulières à l’école et au collège.
Que disent les chiffres ?
  • 1/3 de ces enfants à la fin de la 3ème sont bons ou brillants élèves,
  • 1/3 est en échec scolaire total,
  • 1/3 est moyen ou médiocre, et parmi ceux-ci, la moitié réussira convenablement au prix parfois d’un redoublement.

(source : AFEP)

De quoi s’agit-il ?

Comment cela se manifeste-t-il ?

  • sur le plan affectif :

C’est grandir avec une hypersensibilité, une affectivité parfois envahissante, qui imprègnent la personnalité.

  • sur le plan intellectuel :

Un EIP fonctionne suivant un mode de pensée et une structure de raisonnement singuliers. Ces particularités rendent parfois difficile tant son adaptation scolaire que sociale.

  • sur le plan psychométrique :
    • QI > 130 sur une échelle d’efficience intellectuelle, utilisée par un psychologue scolaire ou libéral, qui varie en fonction de l’âge ( WISPI, WISC, WAIS )
    • Cette efficience intellectuelle, parfois hétérogène, est à resituer dans une dynamique globale.
  • sur le plan du développement :
    • bébé très tonique, réactif à l’environnement, scrute tout.
    • langage précoce, syntaxe immédiatement correcte, vocabulaire riche.
    • curiosité inextinguible, questions incessantes.
    • apprentissage rapide et parfois autonome de la lecture.
    • grande énergie, fatigabilité réduite.
    • hypersensibilité émotionnelle.
    • sens critique, sensibilité à l’injustice exacerbés.
    • Dyssynchronie parfois, c’est-à-dire décalage entre les différents aspects du développement : intellectuel, psychomoteur, maturité affective, âge chronologique.
  • à l’école :
    • compréhension aisée, mémoire importante, apprentissages rapides assortis de peu de travail personnel.
    • motivation face à la complexité, ennui face aux tâches élémentaires et répétitives.
    • capacités d’abstraction, d’association, d’analyse, de synthèse, de généralisation.
    • attention soutenue sous une apparente dispersion
    • aisance fréquente à l’oral avec un passage à l’écrit parfois plus délicat.
    •  tendance à travailler seul.
  • avec les autres :
    • recherche la compagnie de plus âgés, en quête d’interactions enrichissantes.
    • Parfois en difficulté relationnelle avec les jeunes d’âge identique
Quelles conséquences dans la classe ? Comme pour toute singularité, c’est la reconnaissance et l’acceptation d’un fonctionnement différent par les adultes qui permet à l’EIP de s’épanouir.
=> l’identifier
  1. différenciation pédagogique
  2. travaux d’approfondissement
  3. contenus complémentaires
  4. prendre appui sur l’appétence intellectuelle pour justifier la nécessité des démonstrations et argumentations ( apport méthodologique ).
  5. raccourcir le cursus scolaire :
    • Proposition à faire en équipe éducative. La finalité étant la confrontation de l’enfant à un niveau plus élevé afin de le remotiver, de lui permettre d’activer ses ressources intrinsèques.
  6. itinéraire de découverte au collège, travail personnalisé encadré au lycée.
  7. activité de remédiation en fonction des besoins en écriture, en expression corporelle…
  8. aucune structure nouvelle n’est à créer, il suffit de mettre en œuvre des dispositions prévues au profit des enfants à besoins éducatifs particuliers.

Et si on en finissait avec les croyances erronées :

L’EIP n’est pas un génial autodidacte. Il n’est ni supérieur, ni privilégié. Il a besoin de l’enseignant pour construire et structurer son savoir. C’est un être humain pourvu de qualités ainsi que de limites.
Aider à l’éclosion de ses potentialités, c’est contribuer à rendre la diversité humaine possible, respectée, valorisée, dans le cadre d’un processus plus large d’inclusion sociale qui annihile toute forme de discrimination et promeut le droit à la citoyenneté.
Pour en savoir plus ? Des ouvrages :
  • Surdoués Mythes et réalités - Ellen WINNER - Edition : Aubier, 1997
  • Doué, surdoué, précoce : l’enfant prometteur et l’école - Sophie COTE - Edition : Albin Michel
  • L’enfant surdoué, l’aider à grandir, l’aider à réussir - Jeanne SIAUD-FACCHIN - Edition : Odile Jacob.
  • La scolarisation des EIP, rapport de Jean-Pierre DELAUBIER, janvier 2002.
  • Les cahiers pédagogiques n°454 - Dossier "Enseigner en classe hétérogène"  : Article : La variation cognitive de Jacques LAUTREY du CNRS (l’état de la recherche sur les enfants dits "surdoués")
  • L’enfant doué l’intelligence réconciliée - Arielle ADDA, Hélène CATROUX - Edition : Odile Jacob, 2004
  • Comment accompagner les enfants intellectuellement précoces - André GIORDAN Monique BINDA - Edition : Delagrave, 2007

Des associations :

Fiche réalisée par Laurence COLLIN (enseignante référente de la circonsrcription de Bar le Duc) :