Quelles
conséquences dans la classe ? |
Compréhension :
- En général, aucune difficulté particulière associée
- Occasionnellement : actions par mimétisme
Attention
Plus fugitive quand il s’agit d’activités langagières traditionnelles
ou classiques,
Raisonnement
Difficultés à expliquer, justifier, voire nommer les actions mais
capacité à les mener à leur terme
Comportement
Si difficulté persistante risque d’avoir un comportement
individualiste qui peut , à l’extrême, tourner à la violence ( envers
les autres ou envers soi-même)
Temps de latence
Souvent plus long ( lié soit au niveau de compréhension du vocabulaire
utilisé, soit à la transformation cognitive de la donnée dite oralement
à la réalisation effective de la tâche)
Mémoire :
A priori, aucun lien ne peut être mis en évidence
Langage
- Passage lent entre les différentes étapes
- communication gestuelle et non verbale
- débuts ou fins de mots seulement
- mots répétés en écho
- mots outils qui remplacent la phrase
- utilisation du présentatif seulement
- phrases non construites : utilisation de mots non liés
de manière syntaxique
- verbes non conjugués
- phrases simples ( sujet, verbe, complément )
- phrases construites
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<font
color="#993300">Quelle pratique
de classe adopter ? |
Quelles causes
possibles ? Quelles aides solliciter éventuellement ?
Problèmes liés à l’audition
Proposer une consultation chez un ORL
Problèmes articulatoires
Faire réaliser un bilan orthophonique auprès d’un professionnel
Immaturité
Connaître par discussions avec la famille certaines conditions :
prématurité, relations intra-familiales,…
Mutisme électif
Créer un lien avec les familles pour que s’établisse une relation de
confiance comprise et acceptée par l’enfant
Difficultés récurrentes malgré les aides apportées à l’école
- Solliciter des aides extérieures ( PMI, RASED, CMP, CMPP…)
pour aider à mieux appréhender, cerner les difficultés et les résoudre
- Intégrer l’école à des processus existants ( exemple :
PPRE)
Comment être élève porteur de
troubles du langage ?
C’est à l’école, notamment en toute petite ou en petite
section de maternelle que l’enfant apprend à tisser des liens avec les
autres et découvre la vocation universelle du langage.
Grâce à une vigilance de tous les instants , on permettra à l’enfant de
passer du langage instinctif compris seulement par son entourage à un
langage construit, compréhensible par tous
Quelles erreurs à éviter ?
- Forcer l’enfant à répéter des mots ou des phrases risque
de blocage
- Refuser la dimension non verbale du langage
- Utiliser un langage non accessible à un moment donné
- Obliger l’enfant à parler devant ses pairs, devant un
adulte …
- Refuser l’écoute à un moment qui semble inopportun
- Se décourager, même devant des échecs répétés
- Eviter les consignes multiples ou contenant des négations
- Parler sur un rythme trop rapide
- Classer systématiquement l’enfant (il est dys….)
Quelle pratique d’école mettre
en place ?
- Nommer à la place de l’enfant un objet montré
- Reformuler ses demandes , ses paroles en utilisant un
langage accessible par lui , à ce moment précis
- Multiplier les recours à des outils adaptés (imagiers de
classe notamment)
- Multiplier les interactions
- enfant avec un ou d’autres enfant (s)
- enfant avec un adulte quel qu’il soit
- enfant avec lui-même au travers d’un objet relationnel ou
transitionnel
- Utiliser des accessoires (marionnettes, téléphone , micro…)
même lors d’activités non dirigées
- Associer la famille en la sensibilisant, voire en prévoyant
une guidance parentale adaptée
- Valoriser les prises de parole (même infimes) pour aider à
la confiance en soi, moteur d’une communication efficace
- Varier les supports pédagogiques (objets, affiches, albums
…) pour éviter tout lien forcé avec une activité « scolaire »
imposée
- Varier les situations d’apprentissage pour mieux cerner les
centres d’intérêt de l’enfant
- Faire preuve de patience
- Accepter les refus temporaires (quitte à y revenir plus
tard)
- Savoir profiter des moments de connivence
- Observer l’enfant dans ses relations à d’autres, même en
dehors de la classe (accueil, sortie, récréation …)
- Utiliser également les modes de la communication non
verbale ( mime) pour ne pas obliger l’enfant à entrer dans un moule
langagier pré établi ( la parole n’est pas le seul vecteur de la
communication entre les individus)
- Multiplier les expériences associant langage oral et
gestuelle (jeux de doigts, théâtre, danse…) et valoriser les réussites
- Créer une dynamique d’école au service des besoins
spécifiques de certains enfants (exploser ponctuellement les groupes
classes pour obtenir des groupes de besoin encadrés par un enseignant)
- Tenir les familles informées des progrès de l’enfant (mêmes
si ceux-ci apparaissent minimes)
- Avoir une diction de bonne qualité
- Créer des conditions pour rendre le langage, seule solution
à la résolution d’un « conflit » avec un pair
- Adapter le langage de l’adulte pour, sans tomber dans
l’infantilisme, permettre une compréhension plus rapide et plus efficace
- Montrer que la voix a d’autres rôles que celui d’être
vecteur de la parole (chant, bruitages, borborygmes…)
Outils d’évaluation
- Mesurer la fréquence des prises de parole sans attendre une
évolution linéaire
- Noter les conditions dans lesquelles elles ont lieu pour
avoir un point d’appui
- Mesurer à l’aide de grilles fines les évolutions
successives au niveau de la syntaxe utilisée, les situer dans le temps
- Vérifier dans la vie ordinaire de l’école, à n’importe quel
moment de la journée, le lien entre évolution langagière et évolution
comportementale
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