La leçon de calcul
Nous devions étudier la division à un chiffre. Plusieurs de ces petites opérations étaient écrites au tableau. Les élèves, à tour de rôle, se levaient, croisaient les bras, et donnaient des signes exposés l’interprétation rituelle.
« En vingt-huit, combien de fois cinq ? Cela signifie que si j’ai vingt-huit billes à partager… »
Vint le tour de mon ami Désiré. Il croisa les bras, fronça les sourcils et commença : « En trente-sept, combien de fois sept ? »
Il choisit pour exemple (...)
Un matin d’été, un petit tailleur, qui était de fort bonne humeur, cousait. Une paysanne passa en criant de toute sa voix : « Bonne confiture à vendre ! »
Le tailleur passa la tête par la fenêtre et dit : « Bonjour, madame. Montrez-moi votre marchandise ! » La femme s’approcha de la fenêtre en portant son lourd panier. Le petit tailleur regarda de près les pots, les soupesa en annonçant à la marchande : « Cette confiture me semble bonne. Donne-m’en un petit pot. »
La marchande pensant qu’il en aurait pris (...)
La plupart des peuples nomades habitent des régions aux sols pauvres.
Certains vivent de gibier qu’ils suivent lors des migrations.
D’autres vivent de l’élevage. On comprend qu’ils changent d’endroit pour se nourrir.
Pour faciliter leurs déplacements, les nomades se logent dans des tentes qu’ils montent et qu’ils démontent facilement. Ils reviennent toujours dans les zones qu’ils connaissent.
Ce mode de vie qui est de tradition millénaire, devient de plus en plus précaire.
Avec les changements (...)
La bibliothécaire parle aux enfants : « Cherchons des noms de géants célèbres. Trouvez le nom de Gargantua dans un dictionnaire. »
Elle leur demande d’effectuer ce travail et donne une consigne plus précise à Coline.
: « Relève et recopie quelques uns des exploits de ce prodigieux géant. »
Voici ce que tu découvres dans un livre. Un géant s’adressait à son fils et lui disait : « Suis bien mes conseils. Apprends à devenir courageux. Sois juste. Réfléchis avant d’agir. Aie de la patience. Va à travers le (...)
Ils regagnèrent l’endroit où le jeune homme avait laissé son cheval et, montant tous deux cette bête robuste et vive, ils galopèrent en direction de la mer.
Au lever du jour, ils atteignirent la grève où chantaient les vagues.
« Attends-moi ici, dit la jeune fille, je reviendrai bientôt te chercher. »
Elle plongea dans l’eau qu’irisaient les premiers rayons du soleil et disparut.
Un peu inquiet, le garçon attendit, scrutant le flot.
D’après Bernard Clavel « Légendes de la mer (...)
Yvon continua de grandir. Il n’oubliait pas sa rencontre avec l’oiseau, mais n’en parlait jamais à personne. Il n’en informa même pas la belle Yolande qu’il rencontra le jour de ses dix-neuf ans et qui lui promit sa main.
Les deux jeunes gens étaient heureux, les deux familles préparaient la noce.
Or un pêcheur de Loctudy voulait, lui aussi, épouser Yolande. Pour se débarrasser de son rival, il gagna sa confiance et, après l’avoir fait boire plus que de raison, il l’invita à bord de son bateau.
Le (...)
Williamson attire mon attention sur une pirogue plus grande que les autres. Elle est peinte et décorée d’un énorme bec d’oiseau en bois sculpté. L’homme qui se tient à sa proue doit être un chef ou un prêtre. Son corps est entièrement couvert de peintures, et sa tête ornée de plumes d’aigle. Il a dans sa main un oiseau en bois qu’il agite en chantant.
Nous sommes sur nos gardes, mais ces hommes ne semblent pas avoir l’intention de nous attaquer. Comme nous le faisons à chaque nouvelle rencontre, nous (...)
Ce sont les rayons du soleil qui me réveillent. Mon corps est encore engourdi par l’humidité de la nuit. Sur la plage, le campement est assoupi. Soudain, une clameur éclate.
Elle arrive jusqu’au navire. Les hommes du camp se précipitent vers deux silhouettes qui émergent des sous-bois.
King et Omaï ! Ils ont réussi ! Ils sont saufs ! La foule de marins s’agglutine autour d’eux. Je ne les distingue plus, ils sont noyés dans une forêt de bras et de visages enthousiastes.
D’après Martin de Halleux
« (...)
Je compte rester en Nouvelle-Zélande quelques semaines. Nous construisons notre camp sur la plage. Les menuisiers montent une palissade, tandis que les hommes installent des tentes, coupent du bois, lavent leurs vêtements ou dorment à même le sable. Un détachement de soldats et de marins s’apprête à quitter le camp pour ramasser de l’herbe fraîche pour le bétail, tandis que d’autres remettent le navire en état. Les savants sont à quatre pattes ou le nez en l’air ; ils observent, dessinent, calculent des (...)
L’été s’écoulait lentement. Certains de mes copains d’école étaient revenus de vacances, mais je ne voulais voir personne. J’errais dans la maison, dans le jardin, désœuvré. J’aidais un peu maman, parfois j’accompagnais papa quand on lui demandait quelques travaux de menuiserie ici ou là.
J’allais faire un tour en ville. Mais j’étais incapable de passer sur la place , là où se tenait la boutique de chasse et pêche.
Et il me semblait que plus jamais je ne pourrais m’asseoir au bord de la rivière avec ma canne, (...)
Texte de la dictée francophone "France-Québec" 2015
de l’association "France-Québec"
Concours organisé à l’occasion de la
"Semaine de la langue française et de la francophonie"
du 14 au 22 mars 2015
Ayant vécu un bel été en France, Louise et Johanne avaient décidé d’aller chez leurs deux correspondantes belges. Après une kermesse dans un décor kitsch, elles avaient apprécié une bonne carbonade, un délicieux cramique et des galipotes ayant la forme d’une feuille d’érable chez leurs amies. Sur le chemin (...)
J’ai mis mon réveil sur six heures et me suis endormi presque aussitôt. Au milieu de la nuit, je me suis réveillé brusquement. J’avais encore dans l’oreille quelque chose qui ressemblait à un cri, un cri de bête, bref et désespéré. J’ai écouté un moment, retenant mon souffle.
Mais j’avais sans doute rêvé, car je n’ai plus rien entendu ; Je me suis renfoncé dans mon oreiller et me suis rendormi jusqu’à ce que la sonnerie du réveil me fasse quasiment tomber du lit.
Je me suis habillé rapidement. La veille au (...)
Buddy avait depuis longtemps l’habitude de voyager gratuitement en se penchant à l’arrière des tramways. Il savait exactement où s’accrocher et poser ses pieds. L’instant d’après, c’était fait.
Quand l’homme se précipita à son tour dans l’avenue, il vit sa proie emportée par le tramway. La distance les séparant s’accroissait lentement, mais sûrement ; des jambes ne peuvent pas lutter contre un moteur. Cependant, l’homme ne renonçait pas, continuait à courir tout en paraissant se rétrécir un peu plus chaque (...)
Buddy alla tristement s’asseoir sur une chaise et, la tête entre les mains, essaya de comprendre. Il était puni pour n’avoir pas voulu faire ce que justement ses parents lui défendaient de faire !
Il entendit son père se déchausser, puis gémir les ressorts du sommier.
Après ça plus rien.
Son père dormirait jusqu’au soir maintenant, mais peut-être sa mère viendrait-elle le délivrer avant de partir à son travail.
Buddy s’approcha de la porte et se mit à tourner la poignée dans tous les sens, pour essayer (...)
Marion avait rêvé d’être dans tous les petits secrets des préparatifs de la fête. Elle y était. Mais certains de ces secrets étaient bien lourds à porter et pouvaient aussi se révéler dangereux. Marion trouvait que le soir était long à venir. Elle avait hâte d’entendre les révélations que la favorite ne manquerait pas de faire sous l’effet de la potion.
Par les fenêtres du grand salon elle jetait de temps en temps un regard au-dehors. Des orangers plantés dans des caisses en bois venaient d’être apportés (...)
Pour eux, nous sommes transparents, aveugles et sourds. Nous n’avons bien sûr pas de cervelle pour réfléchir et pas de langue pour raconter. Alors, ils parlent de tout devant nous. Pourquoi s’en priveraient-ils ?
_ Tu veux dire qu’ils nous considèrent comme des meubles ?
_ Non Marion. Leurs meubles valent des fortunes, alors que nous, nous ne sommes rien. Ils ne voient que notre travail. Notre personne n’existe pas. Il faut te faire à cette idée, sinon tu seras toujours malheureuse.
Les deux (...)
Il était une heure du matin. La galerie basse du château était sombre et inquiétante. Marion s’avança dans l’obscurité en protégeant d’une main la flamme vacillante de sa bougie. Où ce passage allait-il la mener ? Lucie lui avait bien expliqué comment se rendre chez d’Aquin. Mais, dans le noir, il n’était pas facile de s’orienter !
Un bruissement d’étoffe... Marion sursauta. Tout d’abord, elle ne vit rien. Puis elle aperçut un couple d’amoureux cachés dans l’ombre d’un pilier. Dans le petit halo de clarté (...)
Texte de la dictée n°16 CM1-CM2 2014-2015
Trente-deux flacons étaient alignés sur quatre rangées, remplissant les trois quarts du coffret. L’espace restant était occupé par quelques accessoires de parfumeur. Marion effleura du bout des doigts les bouchons de verre des petites fioles.
_ Des essences ! Merci, Madame, murmura-t-elle avec tant d’émotion dans la voix que la Montespan parut en être touchée.
La fillette souleva un à un les flacons pour voir les étiquettes
_ Lavande… romarin… rose… (...)
Texte de la dictée n°15 CM1-CM2 2014-2015
Un jeudi soir, j’ai oublié mes lunettes au cours de danse et, comme papa avait du travail, je suis allée toute seule rue de Maubeuge pour les rechercher. J’ai frappé à la porte mais personne ne répondait. J’ai sonné chez la concierge, et elle m’a donné un double de la clé du studio. Quand je suis entrée, j’ai appuyé sur l’interrupteur. Une lumière de veilleuse qui venait de la lampe, sur le piano, laissait des zones de pénombre. Cela m’a fait drôle de voir le grand (...)
L’île
Je repartis un mardi matin. Le jour pointait à peine. Tante Martine dormait encore dans sa chambre. Elle avait fureté jusqu’à minuit. Je profitai de son sommeil pour bourrer de provisions un petit sac : figues, noix, quignon de pain. Une heure après, j’étais au bord de la rivière
Quelle splendeur ! L’onde était devenue limpide et le bleu d’un ciel vif, lavé, où le vent poussait en riant deux petits nuages, se reflétait sur ces eaux claires qui d’un grand mouvement fuyaient vers un horizon de (...)
Il faut apprendre à lire les vairons
Ce que j’apprécie le plus, chez Mireille, c’est de ne pas avoir à choisir les plats. A chaque jour de la semaine correspond un menu. Aujourd’hui, c’est aubergines farcies et crevettes aux trois poivres.
Dès que Sybillain a regagné sa place, non sans avoir au préalable serré ma compagne dans ses bras, je dévisage Véronique férocement. Elle n’a pas la ressource de se cacher derrière une carte pour se donner une contenance, en faisant semblant d’hésiter entre la (...)
Dictée n°12 CM1-CM2 / 2014-2015
Les filles sont parties faire une promenade en forêt. Elles cueillent des fleurs au bord des chemins. Pendant ce temps, les garçons cherchent des champignons. Souvent, ils sont cachés sous les feuilles sèches.
C’est difficile de les trouver !
Bernard aimerait bien voir un écureuil, mais ce petit animal ne se montre jamais facilement. Charles et son frère savent où aller pour apercevoir des oiseaux dans leur nid (leurs nids).
Céline et Amélie ont ramassé des (...)
La France à la veille de la Révolution
Dans le royaume de France, la société est très inégalitaire. Depuis le Moyen-Âge, la population est divisée en trois ordres : la noblesse, le clergé et le tiers état.
Le tiers état paie la plus grande partie des impôts, alors que le clergé et la noblesse en paient très peu et bénéficient de nombreux privilèges.
Sous Louis XVI, le pouvoir royal connaît une grave crise financière. Le peuple, qui subit la disette, est exaspéré. Pour sortir de cette crise, le roi (...)
Il faut reconnaître qu’oncle Théo n’est pas du genre comique ! Jamais un sourire, jamais une plaisanterie. Toujours cet air sérieux et préoccupé derrière ses petites lunettes rondes.
Il passe tout son temps dans le sous-sol de la maison, enfermé dans son atelier. Il n’est pas rare qu’il oublie le repas de midi et même celui du soir. Parfois, entraîné dans de longues recherches, il joue les taupes plusieurs jours de suite, entre ses quatre murs, dans sa cave éclairée par la seule lumière de quelques (...)
Martin raconte à ses amis l’épisode de la camionnette. Mehdi et Louise-Louve se regardent, perplexes.
_Tu es sûr qu’il cherchait à te renverser ? s’effare Mehdi.
_Et si c’était simplement un chauffard ? suggère la fille du commissaire.
_Je me trompe peut-être, admet Martin, mais j’ai vraiment eu l’impression qu’il fonçait sur moi. Je me suis senti menacé.
Martin est un drôle de garçon, très intuitif. Ses pressentiments se réalisent souvent. Pourtant, qui voudrait le tuer ?
Louise et Mehdi croient plutôt (...)
1- La mousse au chocolat
Mets cent-cinquante grammes de chocolat à croquer à fondre doucement dans une casserole. Puis hors du feu, ajoute cent grammes de beurre fondu. Quand le mélange est bien lisse et qu’il a un peu refroidi, incorpore rapidement deux jaunes d’œufs.
D’autre part, monte trois blancs en neige avec une pincée de sel ; quand ils commencent à mousser, incorpore vingt-cinq grammes de sucre semoule et continue de battre pour obtenir une neige ferme.
Enfin, mélange doucement les (...)
C’est bien un déménagement ! On peut faire ce qu’on veut pendant que les parents emballent les affaires. On voit des tas d’objets qui d’habitude restent cachés et on peut prendre les boîtes et les ficelles que maman va jeter.
Un déménagement, c’est bien, même si la rue qu’on abandonne est devenue un formidable chantier plein de trous et de tuyaux, même si l’on voit des larmes dans les yeux des parents, même si l’on perçoit la tristesse de la grand-mère et celle du chat.
Parce que le chat aussi était (...)
Les Oulhamr fuyaient dans la nuit épouvantable. Fous de souffrance et de fatigue, tout leur semblait vain devant la calamité suprême : le feu était mort. Ils l’élevaient dans trois cages, depuis l’origine de la horde. Quatre femmes et deux hommes le nourrissaient nuit et jour.
Dans les temps les plus noirs, il recevait la substance qui le fait vivre à l’abri de la pluie, des tempêtes, de l’inondation. Il avait franchi les fleuves et les marécages, sans cesser de bleuir au matin et de s’ensanglanter (...)
En sortant de l’école, j’ai suivi un petit chien. Il avait l’air perdu, le petit chien, il était tout seul et ça m’a fait beaucoup de peine. J’ai pensé que le petit chien serait content de trouver un ami et j’ai eu du mal à le rattraper. Comme le petit chien n’avait pas l’air d’avoir tellement envie de venir avec moi, il devait se méfier, je lui ai offert la moitié de mon petit pain au chocolat et le petit chien a mangé le petit pain au chocolat et il s’est mis à remuer la queue dans tous les sens et moi (...)
Moudaïna est épouvanté mais lucide ; il agit avec promptitude. Son visage est horriblement crispé. Il se jette à plat ventre au fond de la pirogue, les bras et la poitrine dépassant le bord. Il guette Hélène. Celle-ci sait un peu nager. Les yeux agrandis par l’épouvante, elle lutte, mais deux fois déjà elle a avalé de l’eau. Par bonheur,la pirogue qui tournoie la frôle et Moudaïna lui saisit un bras. Elle est épuisée. Moudaïna arrive à la hisser à bord de la pirogue, il ne se rappellera jamais comment. (...)
De tous côtés, elles sont entourées d’ennemis. Les herbes bougent... Un poisson apparaît ! Les larves filent et se cachent dans les plantes d’eau. Pourtant, elles n’ont pas de nageoires et leurs pattes n’avancent guère. Comment font-elles pour fuir si vite ? Voilà : elles ont une sorte de poche au bout de l’intestin. Elles rejettent brusquement l’eau qui remplit cette poche et cela les fait bondir en avant, par saccades.
Vous n’avez rien vu d’aussi glouton que ces larves. Longues de quelques (...)
Aujourd’hui, à l’école, la maîtresse a manqué. Nous étions dans la cour, en rangs, pour entrer en classe, quand le surveillant nous a dit : « Votre maîtresse est malade, aujourd’hui. »
Et puis, monsieur Dubon, le surveillant, nous a conduits en classe. Le surveillant, on l’appelle le Bouillon, quand il n’est pas là bien sûr. On l’appelle comme ça, parce qu’il dit tout le temps : « Regardez-moi dans les yeux », et dans le bouillon il y a des yeux.
Moi non plus je n’avais pas compris tout de suite, (...)
Les enfants sont partis faire une promenade en bordure de forêt. Les filles cherchent des champignons, souvent cachés sous les feuilles sèches, pendant que les garçons cueillent des framboises odorantes.
Ils aimeraient bien voir des écureuils, mais ces petits animaux ne se montrent pas facilement.
De retour à la maison, ils mangeront des crêpes, avec du sucre ou de la confiture.
Evaluations nationales CM2 2010
Après quelques semaines, une larve de libellule, grosse comme une tête d’épingle, sort de chaque œuf et se laisse couler au fond de l’eau. Le temps passe, les larves grandissent.
Corps sans ailes, grisâtres et ternes, longues pattes épineuses et velues, qui voudrait reconnaître les enfants de la libellule dans ces pauvres bestioles ?
Elles marchent lentement entre les cailloux ou s’accrochent aux tiges des nénuphars. Ni grand air, ni soleil pour les larves !
Rien que de l’eau et l’ombre et la (...)
Jean Valjean, devenu orphelin en bas âge, a travaillé comme ouvrier émondeur pour venir en aide à sa sœur, mère de sept enfants et veuve. Mais un jour, il s’est trouvé sans travail et il a volé un pain pour le donner à ses neveux. Condamné au bagne à Toulon, il y est resté dix-neuf ans. Il vient de s’évader et il erre dans la campagne. Assis derrière un buisson, près d’un sentier, il réfléchit à ses malheurs.
Au milieu de sa méditation, Jean Valjean entendit un bruit joyeux. Il tourna la tête et vit venir (...)
Monsieur Verny, notre maître d’école, a esquissé un sourire de satisfaction à la fin du dernier refrain. C’était un homme droit et juste qui avait pour habitude d’arpenter la classe de long en large, sa longue baguette de saule à la main. Un vieil instituteur à la moustache grisonnante. Un pur et dur de la troisième République. Il nous faisait marcher au pas entre les tilleuls de la cour de récréation. Il ponctuait nos chants patriotiques de « une, deux ! », « une, deux ! » qui rythmaient notre allure. (...)
Sans un mot, Louise et Etienne se tassent dans la cage.
_ Courage, souffle Etienne.
Louise comprend aussitôt pourquoi : la descente commence et, dans le noir, elle ne sait plus si l’ascenseur monte ou descend. Elle se met à trembler et son cœur bat si vite qu’elle pense mourir. Etienne pose une main rassurante sur son épaule. En quelques minutes, la cage descend à quatre cents mètres sous terre.
Mais Louise a l’impression que cela a duré une éternité, et c’est avec soulagement qu’elle voit (...)
Nanouk l’Eskimo (ou l’Esquimau) n’a pas le temps de faire beaucoup de choses. Il n’a même pas le temps d’avoir un travail. Sa vie est entièrement occupée à trouver de quoi manger pour lui et pour sa famille. S’il ne trouve pas, ils meurent tous de faim.
Chaque jour, il se pose la question : qu’allons-nous manger aujourd’hui ? Et demain ? Parfois, il a un peu de répit, quand il a la chance d’attraper un morse, par exemple. Il y a alors à manger pour plusieurs familles, pendant plusieurs jours.
C’est (...)
Tout de suite, il remarqua qu’elle était plus ancienne. Elle avait été réparée, consolidée, refaite par endroits, mais on reconnaissait, çà et là, la roche primitive. Il s’agissait sans doute d’un souterrain, construit autrefois pour joindre la chapelle au château. Au fond, rien de plus normal !
Cette chapelle n’avait pas toujours été en ruine. Il y avait peut-être eu, dans un lointain passé, une époque où les habitants de Kermoal assistaient à la messe sans sortir, en quelque sorte, de chez eux ; ou plus (...)
Ce matin-là, j’étais tranquillement installé dans mon bureau, à me demander ce que je pourrais bien faire. Je venais de résoudre une affaire en dehors de la ville. Maintenant, j’étais de retour et cherchais du boulot. Il faut bien nourrir son scarabée, non ?
Comme il ne se passait toujours rien, j’en vins à me demander si je ne devais pas me lancer dans un petit nettoyage de printemps. J’y réfléchissais encore une heure plus tard, lorsque s’annoncèrent des clients potentiels : trois perce-oreilles qui (...)
Allo, bonjour papa. Oui je t’entends très bien… Mais oui, nous sommes en pleine forme… Attends, je leur annonce la nouvelle.
Il couvrit l’appareil de sa main.
_ Mes parents arriveront ce soir… Mon père a pu se libérer. Ils vont se mettre en route dans un instant.
Marguerite poussa un interminable soupir de soulagement.
_ Allo, papa ?... Eh bien, c’est entendu… Tout sera prêt. Apportez du chaud. On a eu une tempête assez violente et Kermoal suinte de partout… Nous vous souhaitons bonne (...)
Ils se sont installés dans la chambre de François. Une flambée crépite joyeusement, mais ils sont tendus, anxieux. Jean-Marc a amené des fauteuils de la chambre voisine. Jaouen a apporté un pichet de cidre et Marguerite des crêpes. De temps en temps, de grands éclairs bleus les font sursauter tous les quatre.
C’est la tempête d’équinoxe, avec ses rafales, ses brusques accalmies et, à nouveau, ses assauts qu’un grondement de tonnerre accompagne parfois.
François essaie de réfléchir, de se concentrer, (...)
François, pantalon retroussé, jambes nues, marcha longtemps au bord des vagues. L’eau était froide, la plage déserte. De loin en loin, les mouettes tenaient conciliabule ; elles s’envolaient toutes ensemble à l’approche du garçon, laissant sur le sable mouillé les empreintes de leurs pattes.
Et quand François se retournait pour mesurer la distance parcourue, il apercevait ses propres traces, là où il avait fait un crochet pour éviter une vague plus forte. Mais c’étaient des empreintes amies, des traces (...)
Mais, au dernier moment, c’est lui qui faiblit. Une émotion rapide. Sans doute le mal des gares. Maman est obligée, elle pourtant si tendre, de le pousser d’autorité dans le wagon.
_ Va mon petit… Ne fais pas d’imprudences. Je te quitte, maintenant.
Elle s’éloigne de quelques pas.
_ Nos amitiés aux Jaouen.
Un geste de la main. Un sourire tremblant. Puis elle s’en va, elle se perd dans la foule. François est seul, contracté, un peu perdu. Il s’installe. Maman aussi est quelqu’un de bien ! La (...)
Texte de la dictée n°22 CM1-CM2 2013-2014
8 mai - Quelle journée admirable ! J’ai passé toute la matinée étendu sur l’herbe, devant ma maison, sous l’énorme platane qui la couvre, l’abrite et l’ombrage tout entière.
J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l’attachent à ce qu’on pense et à ce qu’on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations (...)
Il chassait, étant jeune homme, dans une forêt de Russie. Il avait marché tout le jour et il arriva, vers la fin de l’après-midi, sur le bord d’une calme rivière. Elle coulait sous les arbres, dans les arbres, pleine d’herbes flottantes, profonde, froide et claire.
Un besoin impérieux saisit le chasseur de se jeter dans cette eau transparente. Il se dévêtit et s’élança dans le courant. C’était un très grand et très fort garçon, vigoureux et hardi nageur.
Il se laissait flotter doucement, l’âme (...)
L’hiver cette année-là, fut terrible. Dès la fin de novembre, les neiges arrivèrent après une semaine de gelées. On voyait de loin les gros nuages venir du nord ; et la blanche descente des flocons commença. Une nuit, toute la plaine fut ensevelie.
Les fermes, isolées dans leurs cours carrées, derrière leurs rideaux de grands arbres poudrés de frimas, semblaient s’endormir sous l’accumulation de cette mousse épaisse et légère.
Aucun bruit ne traversait plus la campagne immobile. Seuls les corbeaux, (...)
Nous ne communiquons avec les choses que par nos misérables sens, incomplets, infirmes, si faibles qu’ils ont à peine la puissance de constater ce qui nous entoure. Tout est mystère. Songe à la musique, cet art divin, cet art qui bouleverse l’âme, l’emporte, la grise, l’affole, qu’est-ce donc ?
Rien. Tu ne me comprends pas ? Ecoute. Deux corps se heurtent. L’air vibre. Ces vibrations sont plus ou moins nombreuses, plus ou moins rapides, plus ou moins fortes, selon la nature du choc
Or nous avons (...)
J’ai quarante-deux ans. Je ne suis pas marié, ma fortune est suffisante pour vivre avec un certain luxe.
Donc j’habitais une propriété sur les bords de la Seine, à Biessard, auprès de Rouen. J’aime la chasse et la pêche. Or j’avais derrière moi, au-dessus des grands rochers qui dominaient ma maison, une des plus belles forêts de France, celle de Roumare, et devant moi un des plus beaux fleuves du monde.
Ma demeure est vaste, peinte en blanc à l’extérieur, jolie, ancienne, au milieu d’un grand (...)
C’était l’hiver dernier, dans une forêt du nord-est de la France. La nuit vint deux heures plus tôt, tant le ciel était sombre. J’avais pour guide un paysan qui marchait à mon côté, par un tout petit chemin, sous une voûte de sapins dont le vent déchaîné tirait des hurlements. Entre les cimes, je voyais courir des nuages en déroute, des nuages éperdus qui semblaient fuir devant une épouvante. Parfois, sous une immense rafale, toute la forêt s’inclinait dans le même sens avec un gémissement de souffrance ; (...)
Chaque jour, le soleil du printemps devient plus chaud. Les oiseaux s’éveillent de plus en plus tôt et chantent joyeusement le départ de l’hiver. La reine des bourdons a passé de longs mois dans un trou minuscule sous une pierre. Comme le soleil chauffe cette pierre, la reine se réveille. Encore engourdie, elle rampe hors de son confortable abri. L’air frais qui souffle sur les poils de son dos lui donne froid et elle se sent très faible. Elle n’a rien mangé durant plus de six mois.
Mais le (...)
A neuf ans, j’ai été adoptée par une gorille. Je n’avais rien demandé, mais c’est ce qui est arrivé, un beau jour.
Tous les enfants des Mimosas (notre orphelinat) s’activaient dans la cour. C’était le jour du ménage. Le vent dansait en rafales et faisait voler les feuilles rassemblées en tas.
Gerd, la directrice, nous avait ordonné de sortir les draps, les oreillers, les couvertures et les serviettes de bain pour les aérer. Elle nous surveillait en se dandinant lentement et en prenant garde à (...)
_ Cette commande tombe à point nommé. On a tant besoin d’argent... Peut-être pourrons-nous nous offrir un nouveau cheval ! se réjouit Paul en s’activant sous le regard admiratif de son fils. Antonin l’observait attentivement afin de mémoriser les gestes précis qu’il effectuait.
A treize ans, il ne tarderait pas à maîtriser les techniques les plus secrètes de la ferronnerie d’art, Plus tard, il reprendrait l’atelier, tout comme son père avait succédé au sien. Dans la famille, ils étaient (...)
Un chemineau
C’était un homme de moyenne taille, fort et bien proportionné, dans la force de l’âge. Il pouvait être âgé d’une cinquantaine d’années. Une casquette à visière de cuir cachait en partie son visage que le soleil avait brûlé.
Sa chemise de grosse toile jaunie laissait dépasser sa poitrine velue. Il portait une cravate qu’il avait tordue en corde, un pantalon bleu usé et râpé, blanc à un genou, troué à l’autre, une vieille blouse grise en haillons.
Il portait toujours un énorme bâton (...)
La soirée fut si belle et si parfaitement limpide qu’on aurait pu se croire encore au milieu de l’été. Il y avait de la lune, un clair de lune éblouissant, et la route crayeuse, avec ses maisons blanches, en était éclairée comme en plein midi, d’un éclat plus doux, mais avec autant de précision.
La grande rue droite qui traverse le village était déserte. On entendait à peine, en passant devant les portes, des gens qui soupaient en famille derrière leurs volets déjà clos.
Partout, chez les (...)
Il y avait bien une fontaine, mais sèche. Les cinq à six maisons, sans toiture, rongées de vent et de pluie, la petite chapelle au locher écroulé, étaient rangées comme le sont les maisons et les chapelles dans les villages vivants, mais toute vie avait disparu.
C’était un beau jour de juin avec grand soleil, mais, sur ces terres sans abri et hautes dans le ciel, le vent soufflait avec une brutalité insupportable. Ses grondements dans les carcasses des maisons étaient ceux d’un fauve dérangé dans (...)
Le petit déjeuner
Le moment du déjeuner était pour nous fort agréable : sur l’épaisse table de chêne ciré fumaient deux grands bols de café au lait qui répandaient une odeur délicieuse. Aux fenêtres les stores étaient baissés, mais par la porte grande ouverte qui se découpait en un rectangle de lumière, nous parvenaient les chants mêlés des oiseaux et des insectes, ainsi que le murmure des feuillages froissés par les souffles du vent…
Maman était assise en face de moi ; ses cheveux, qui étaient (...)
11 novembre 1918
Ça y est ! L’armistice est signé. Les cloches se sont remises à sonner. Cela fait quatre ans que je n’ai pas entendu les cloches de Crécy. Dehors il y a beaucoup de bruit, j’entends des gens qui rient, qui pleurent, qui s’appellent.
C’est fini ! La guerre est finie ! Il paraît que les dernières cartouches ont été tirées à onze heures ce matin. A deux heures de l’après-midi, j’étais dans la cuisine avec maman en train de trier des pommes de terre. On a entendu les cloches, on s’est (...)
Dimanche 24 septembre 1916
C’est mon anniversaire. J’ai seize ans.
Ce matin, Paul est venu avec moi voir les champs de vigne. J’avais tellement peur qu’il continue à me raconter sa guerre ! Et puis, pendant que je sulfatais, il m’a dit : « Tu vois Adèle, heureusement, il y avait les oiseaux. Nous, les gars de la campagne, des fois, on voyait des choses du fond de la tranchée. Un jour, fin mars, ça pleuvait depuis trois jours, de l’eau et des obus.
Tout à coup, il y a eu une accalmie, les (...)
2 juin 1915
Moi, je tricote lentement. Avec Louise, nous avons trouvé un arrangement. Louise écrit très mal, mais elle tricote très bien. Alors, elle me fait des tricots pour Eugène et moi, je lui corrige ses lettres pour Paul.
4 juin 1915
Louise sautillait comme une chèvre, ce matin. Paul lui a écrit qu’il reviendrait en permission dans un mois. Il a très peur que ses lettres n’arrivent pas parce que l’adresse est écrite avec le méchant crayon bleu des soldats qui s’efface à la pluie.
10 (...)
Mademoiselle Combes, c’est vraiment notre ange gardien. En dehors de la classe, elle fait toutes sortes d’autres choses : elle fait secrétaire de mairie et elle est préposée au téléphone du village, elle garde les enfants des femmes qui sont aux champs ; elle soigne les gens et même les vaches. Elle donne des conseils et elle remonte le moral de tout le monde. Si celle n’était pas là, je ne sais pas ce qu’on ferait.
Elle n’est pas de chez nous, je crois qu’elle vient de la région de Lyon. Je ne (...)
Il était tout pâle. Sur son livret militaire, il y a écrit : « En cas de mobilisation, Eugène Hervé devra partir immédiatement et sans délai ».
Eugène, c’est un doux, il n’aime pas se battre, les autres garçons se moquaient de lui à cause de ça quand il était petit. Il n’aime même pas la chasse.
Paul ce n’est pas pareil. Il n’a pas peur d’aller se battre. C’est affreux à dire mais il avait l’air presque soulagé que la guerre éclate, de pouvoir enfin « cassé du Prussien ».
La maîtresse dit que la (...)
Autour du pont, je compte une bonne trentaine de pêcheurs. Je m’arrête pour les contempler. C’est le moment que choisit un poisson pour mordre à un hameçon. J’en suis vert de jalousie car je n’ai rien attrapé ce matin ! Ses écailles réfléchissent les rayons du soleil et véritablement on le croirait en argent.
C’est un voisin du pêcheur heureux qui manie l’épuisette pour sortir la prise étincelante. Comme je ne connais pas les poissons de mer, je m’approche afin de mieux voir et d’écouter les (...)
Maurice n’avait que dix jours pour se préparer à partir à la guerre. Il fallait régler les derniers détails. Tous les soirs, après le repas, la famille se rassemblait autour de la table pour parler. Il fallait prendre des décisions. Qu’allait-on faire des deux derniers cochons ? Et la volaille ? Et le foin ? Fallait-il tout vendre à l’armée qui avait besoin de viande, de fourrage pour nourrir ses hommes et ses animaux de trait ?
Dans cette inquiétude, l’oncle Henri fut d’un précieux secours. Il (...)
Dimitri vit avec sa famille dans la forêt russe. Il est très paresseux. Un jour, sa sœur lui dit :
_ Si tu veux manger de la soupe ce soir, je te demande d’aller chercher de l’eau.
_ Non, je ne veux pas sortir. Tu m’ennuies !
_ Alors tu iras te coucher sans manger. Tant pis pour toi !
Dimitri finit par aller jusqu’au lac et remplit deux seaux. A son retour, il entend une voix venant d’un (...)
Joseph, du haut de ses dix ans, comprenait bien que toutes ces belles paroles ne servaient qu’à les endormir. Le sous-officier n’avait qu’une idée en tête : confisquer le cheval.
Au plus profond de son cœur, le gamin se révoltait à cette perspective. Son émotion le clouait sur place, le cœur battant la chamade, la gorge nouée.
Il allait perdre Sucre. Il n’aurait plus cet ami silencieux et discret qui écoutait sans réaction toutes ses confidences. Ainsi Joseph aimait à croire que l’animal lui (...)
Au bout d’une heure de promenade, je me sens un appétit féroce. Je demande à mon ami le matou :
_ Qu’est-ce qu’on mange ?
_Ce qu’on trouve, me répond-il calmement
Cette réponse m’embarrasse, car je cherche mais je ne trouve rien.
J’aperçois enfin, dans une mansarde, une jeune ouvrière qui prépare son déjeuner. Sur la table, au-dessous de la fenêtre, s’étalent une belle côtelette et un gros morceau de beurre.
Je saute sur la table et je prends la viande. Mais l’ouvrière, me voit et me donne un (...)
Cet après-midi, les enfants sont partis faire une promenade en bordure de forêt. Les filles cherchent des champignons, souvent cachés sous les feuilles sèches, pendant que les garçons récoltent des noisettes et des mûres.
Ils essaient de voir des écureuils mais ces petits animaux ne se montrent pas facilement.
Sur le chemin du retour, Marie cueille des fleurs multicolores tandis que Jean prend une branche pour chasser les guêpes qui les menacent.
Arrivés à la maison, ils mangeront des crêpes (...)
Dictée n°29 - année 2012-2013 / CM1-CM2
Extrait du roman "L’inconnu du Pacifique / L’extraordinaire voyage du Capitaine Cook" pages 93 et 94
Martin de Halleux / éd SED
Williamson attire mon attention sur une pirogue plus grande que les autres. Elle est peinte et décorée d’un énorme bec d’oiseau en bois sculpté. L’homme qui se tient à sa proue doit être un chef ou un prêtre. Son corps est entièrement recouvert de peintures, et sa tête ornée de plumes d’aigle. Il a dans sa main un oiseau (...)
Dictée n°28 - année 2012-2013 / CM1-CM2
Extrait du roman "L’inconnu du Pacifique / L’extraordinaire voyage du Capitaine Cook" page 67
Martin de Halleux / éd SED
Aussitôt, Webber se met à dessiner ce qui semble être un archipel composé d’au moins trois îles, peut-être quatre, cinq ou plus. Sont-elles habitées ? Qu’allons-nous y trouver ? Quels animaux, quelles nouvelles espèces d’arbres ou de fleurs ? Et des hommes ? Oui… des hommes ! Des tribus aux rites étranges, aux langues (...)
Dictée n°27 - année 2012-2013 / CM1-CM2
Extrait du roman "Les orangers de Versailles" page 165
Annie Pietri / éd. Bayard
_ Si au moins tu avais une preuve, une seule, de ce que tu avances ! reprit d’Aquin.
_ Je n’ai que le message, Monsieur. Mais je pourrais reconnaître l’odeur de la poudre, même si on n’en avait mis qu’une pincée dans un grand plat de ragoût !
_ Qui me dit que tu ne l’as pas inventé, ce message ? Et par quel miracle saurais-tu retrouver une senteur aussi diluée (...)
Dictée n°26 - année 2012-2013 / CM1-CM2
Extrait du roman "Les orangers de Versailles" page 114
Annie Pietri / éd. Bayard Marion et Lucie se prirent par la main et dévalèrent l’escalier pour aller chercher leur déjeuner. En chemin, elles passèrent par la lingerie, quasi déserte à cette heure. Seules Mathilde et Fiacrine s’y trouvaient, qui mangeaient une soupe, assises dans un coin. Mais pas la moindre odeur ne parvint au nez des jeunes filles, qui repartirent aussitôt en riant de (...)
Dictée n°25 - année 2012-2013 / CM1-CM2
Extrait du roman "Les orangers de Versailles" page 88
Annie Pietri / éd. Bayard
Dans le petit halo de clarté que lui prodiguait sa bougie, elle traversa plusieurs corridors. Elle entendait au dehors le piétinement des chevaux sur le pavé, le crissement des roues des carrosses sur les graviers et les rires de ceux qui revenaient du théâtre parisien. Elle ne rencontra que des chiens errants qui levaient la patte sur les colonnades de marbre. (...)
Dictée n°24 - année 2012-2013 / CM1-CM2
Extrait du roman "Les orangers de Versailles" pages 57 et 58
Annie Pietri / éd. Bayard
Antoine fronça les sourcils en entendant parler de l’orage et du chien. Augustine et lui voulurent s’assurer que la blessure était guérie. Ensuite, tout le monde s’installa autour de la grande table et mangea de bon appétit.
Le repas terminé, chacun retourna travailler. Avant de rejoindre son père à l’orangerie, Marion se promena parmi ses chers orangers (...)
Dictée n°23 année 2012-2013 / CM1-CM2 Extrait du roman « Les orangers de Versailles » de Annie Pietri La fillette baissa la tête pour cacher son émotion. Elle ne voulait pas quitter son père et, secrètement, elle avait souhaité que la marquise les renvoie. Ses yeux brillaient de larmes quand Antoine la serra dans ses bras pour lui dire au revoir. Marion suivit une servante dans les couloirs et les escaliers de service. Leurs pas résonnaient sur les tomettes qui sentaient bon la cire (...)
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2016