Joseph, du haut de ses dix ans, comprenait bien que toutes ces belles paroles ne servaient qu’à les endormir. Le sous-officier n’avait qu’une idée en tête : confisquer le cheval.
Au plus profond de son cœur, le gamin se révoltait à cette perspective. Son émotion le clouait sur place, le cœur battant la chamade, la gorge nouée.
Il allait perdre Sucre. Il n’aurait plus cet ami silencieux et discret qui écoutait sans réaction toutes ses confidences. Ainsi Joseph aimait à croire que l’animal lui pardonnerait tout puisqu’il ne bronchait pas lorsqu’il lui chuchotait les quelques sottises qu’il commettait.
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2016