Le mardi 8 octobre, trois classes sont allées en salle d’arts.
Une autrice nous attendait. Julia Billet a écrit une trentaine de livres, dont "La guerre de Catherine" qu’elle nous a présenté.
Julia Billet nous a expliqué qu’elle avait sept maisons d’édition. Elle a écrit un roman "La guerre de Catherine" puis une de ses éditrices lui a demandé si elle était d’accord pour en faire une BD pour que ce soit adapté aux enfants. Elle était d’accord et l’éditrice lui a présenté Claire Fauvel, une illustratrice. Celle-ci a lu le livre, puis a proposé des dessins des personnages. Elles ont discuté, discuté...
Puis, elles ont travaillé ensemble, le projet a duré six mois. Claire a d’abord fait des croquis sans appuyer sur son crayon de papier, puis des dessins un peu plus appuyés, puis elle a mis tout en couleurs au pinceau.
Dans son livre, Julia Billet met tous les petits d’histoires qu’elle a entendus de sa maman, qui était juive. En écrivant, elle a voulu rendre hommage à la directrice de la maison de Sèvres et à son mari, qui ont organisé la fuite de beaucoup d’enfants juifs pendant la deuxième guerre mondiale. Beaucoup plus tard, ils ont eu la médaille des Justes, qui remercie toutes les personnes qui ont sauvé des Juifs pendant la guerre.
La mère de Julia Billet a une enfance difficile : son père était joueur. Souvent, il perdait tout et envoyait ses douze enfants à l’orphelinat et quand il gagnait, il allait les rechercher et ils faisaient la fête tout le week-end.
La maman de Julia Billet s’appelle Cohen. C’est un nom juif et il faut que les enfants changent de nom et de prénom. Les adultes les frappent aussitôt qu’ils se trompent ou qu’ils hésitent. Mais c’est pour leur sauver la vie. La maman de Julia Billet va s’appeler France Colin et même après la guerre, elle donne souvent ce nom-là.
Quand la guerre commence, sa maman a huit ans. Elle est juive et comme vous le savez, Hitler veut tuer tous les Juifs. Elle est au pensionnat de la maison de Sèvres. La directrice et son mari vont tout faire pour faire partir les enfants juifs et les cacher.
Elle déménage environ tous les trois mois pour être en sécurité car quand eux ou les adultes commencent à se méfier de quelqu’un, les enfants déménagent dans la nuit.
Catherine, dans le livre, est une adolescente qui aime beaucoup la photo. Elle a fait beaucoup de photos de la guerre. Elle a dû en voir des choses ! C’est pour ça qu’il y a un appareil photo sur la 1ère de couverture et qu’il y a un clin d’oeil à Robert Doisneau dans le livre.
Avec ce livre, Julia Billet et Claire Fauvel ont gagné le prix Fauve d’Angoulême, le même prix en Italie et un prix décerné uniquement aux femmes.
Les questions ont fusé dans la salle car nous étions en train de travailler sur la 2ème guerre mondiale et c’était l’histoire de son livre. Nous avons pu rencontrer cette autrice grâce à la bibliothèque Jean-Luc Zott et nous avons vraiment passé un excellent moment.
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