Après avoir raconté son long périple au roi Alcinoos et à ses serviteurs, Ulysse fut conduit directement dans sa chambre où des lits étaient prêts. Il se coucha et s’endormit doucement sous le doux ronronnement des flammes qui crépitaient dans la cheminée. Au matin, il descendit et prit son petit déjeuner aux côtés du puissant roi Alcinoos. Puis, après avoir salué chaleureusement ses hôtes, il rejoignit ses compagnons qui avaient préparé la belle nef. Ils saluèrent une dernière fois le roi Alcinoos puis disparurent au large dans la brume. La mer était calme, le ciel était d’un bleu éclatant. La nef avançait doucement, poussée par le doux zénith. Ulysse s’amusait bien en jouant aux cartes avec ses fidèles compagnons, en trinquant à leur arrivée à Ithaque où en prenant les commandes du bateau. Au bout d’un bon bout de temps, l’homme de vigie s’époumona « Terre en vue ! Terre en vue ! Terre en vue ! ». Les marins sortirent de toutes parts de la nef, et, pliant des yeux, aperçurent au loin une petite tâche d’ombre. Ulysse, plus content que jamais, en pleurait presque. Les marins, eux aussi, ramaient de toutes leurs forces. Alors que l’île n’était qu’à quelques centaines de mètres à peine, des nuages gris foncés arrivèrent en masse, couvrant le ciel. La pluie tomba d’un coup, trempant jusqu’aux os les pauvres marins et le pauvre Ulysse. Un coup de tonnerre retentit au loin, les glaçant de terreur. Un éclair zébra le ciel et atterrit à une dizaine de mètres du navire. Le ciel était maintenant noir comme de l’encre.
« Au secours ! ». Un éclair venait de s’abattre juste sur le mât. L’homme de vigie était mort et le mât était à présent noyé dans les flammes. Ulysse se dit que c’en était fini. En effet, Zeus, le tout puissant se déchaînait contre eux. Un deuxième éclair brisa la coque, laissant un grand trou où l’eau apparut. Les marins, terrifiés, voulurent se réfugier en dessous de la nef mais Ulysse, qui avait suivi les conseils d’Athéna, leurs ordonna de sauter à la mer. C’est ce que firent les marins, Ulysse sauta à son tour. Au contact de l’eau, il faillit se noyer tellement elle était glacée, mais Athéna lui répandit dans son cœur chaleur et force. Il réussit à remonter à la surface de la mer déchaînée, et, tant bien que mal, il réussit à se cramponner à un morceau de planche juste à temps avant de replonger sous l’eau à cause d’une vague de la taille d’un petit raz de marée. Sous l’eau, il ferma les yeux et s’évanouit. A son réveil, il crut qu’il était sur une île. Mais, un homme se tenait devant lui, plutôt un dieu qu’un homme. C’était Poséidon en personne, entouré de multiples sirènes. « Je vais venger mon cher fils le cyclope » dit il d’une voix pleine de rage. Et sur ce, il envoya sur le pauvre Ulysse une vague qui l’emmena valser contre un rocher.
Athéna, qui ne voulait pas laisser Ulysse mourir, lui fit apparaître une épée magique capable d’enfermer le dieu Poséidon dedans. Mais Ulysse était trop faible pour combattre. Athéna lui souffla dans son cœur force et courage. Ulysse esquiva de justesse l’assaut de Poséidon et contra. Il s’apprêtait à le toucher quand le manque d’air l’atteint. Il remonta à la surface de l’eau. Le ciel avait retrouvé son éclat bleu vif. Poséidon, qui n’en avait pas fini avec lui, l’attaqua si violemment qu’Ulysse perdit connaissance. A son réveil, il était perdu sur une île déserte. Trempé, encore tout tremblant, ses habits déchirés, il errait sur cette île mystérieuse. Des pas qui ébranlèrent la terre sortirent Ulysse le rusé de sa rêverie. Au loin, un géant surgit de derrière une colline, déracinant les arbres sur son passage. Des torrents de flammes sortirent de sa bouche, brûlant les arbres et pâturages alentours. Ulysse, soudain effrayé, le cœur battant, s’enfuit à toutes jambes vers les buissons les plus près. Le géant cracheur de flammes, flairant de ses redoutables narines, repéra Ulysse instantanément. Ce géant était peut être fort et effrayant mais il n’était pas très intelligent. Ulysse voulut s’échapper mais il était tellement effrayé que ses jambes ne bougèrent pas. Le géant, quant à lui, avançait à grandes enjambés. « Qui es tu ? » rugit le géant. Ulysse répondit « Je suis Ulysse et suis un dieu métamorphosé » dit il. A ces mots, le géant voulut d’abord s’enfuir, mais, comme il ne le croyait pas, décida de l’attaquer. Il cracha des flammes mais Ulysse l’esquiva. Ulysse sortit son épée capable d’enfermer la personne qui touchait sa lame. La lame de l’épée était rouge et le manche était en or massif. Ulysse, voyant le géant s’enfuir à grande enjambées à la vue de l’épée, le suivi. L’île n’était pas très grande. Au bout d’une heure, il rattrapa enfin le géant. Celui-ci se tenait devant une grande grotte dont l’accès était fermé par une énorme roche. Il la déplaça sans aucun mal. Ulysse fut d’un coup ébloui comme si le soleil se tenait face à lui.
A l’intérieur de la grotte, il y avait tellement de diamants, de rubis, de saphirs, d’émeraudes, d’or et d’argent qu’on aurait cru qu’il y avait toutes les richesses du monde. Il y avait également une quantité titanesque de vivres et de vêtements. Ulysse attaque par surprise le pauvre géant. Il y eu alors comme une détonation puis un éclat rouge aveugla Ulysse. La seconde d’après, le géant avait disparu. Ulysse, quant à lui, était toujours là. Avec l’aide d’Athéna, ils transportèrent tout ce qu’ils purent, puis, après avoir séjourné tout un mois dans cette île, ils reprirent la mer en direction de la chère île d’Ithaque. Poséidon comprit que le destin d’Ulysse était de rentrer chez lui et ne mit aucun obstacle sur son chemin.
Baptiste Baron . (6.B) Janvier 2011